Etat de fatigue, moral au plus bas...

Je venais tout juste de rentrer des cours, où je me dépense pas mal pour arriver à utiliser mon don à bon escient. Ce n'est pas toujours facile mais j'ai une bonne équipe, et puis je suis avec une amie que j'adore. Je rentrai donc dans ma chambre. *Ouf, enfin tranquille dans ma chambre, seule* Je respirai profondément, j'aimais être seule dans ma chambre, pouvoir faire ce que je veux. Je balançai mon sac de cours, par terre, à côté de mon bureau, où s'entassait bouquin de lecture personnelle, mais aussi des bouquins sur les pouvoirs, le mien, en particulier, et des méthodes afin de mieux les maîtriser. Je regardais tout autour de moi, mes affaires jonchaient sur le sol, et je pensais qu'il faudrait que je fasse une machine pour ne pas être à court de vêtement. Puis je me tournai vers cet autre lit, vide depuis que j'étais arrivée. Y aura-t-il quelqu'un un jour ? Si oui, est-ce que je vais bien m'entendre avec elle ?
Je me penchais vers le sol afin de ramasser tous les habits que j'avais balancé, les pris, et je les emmenai dans la salle de bain pour penser à descendre les laver.
J'étais fatiguée de cette journée, je m'étais un peu trop impliquée dans mon cours à mon avis. Je pris mon baladeur, un livre, et je me calais sous ma couette, mis les écouteurs dans mes oreilles, et commençai à lire tranquillement. Je passai des musiques douces, celles qui font déprimer, mais qui font du bien lorsqu'on en peut plus.
Tout en lisant, je pensais à ma famille. Qu'étaient-ils devenus ? Que faisaient-ils en ce moment ? est-ce qu'ils allaient bien ? Et pour la première fois depuis que j'étais arrivée à l'Institut, je me mis à penser qu'ils me manquaient vraiment. Je n'avais pas eu le temps de penser à eux vraiment, entre l'arrivée, les soirées, les amis que je m'étais faite et les cours. Mais ce soir, seule dans ma chambre, je me laissais à déprimer dans mon lit, et ça faisait du bien paradoxalement de pouvoir déprimer tranquille. Mes larmes commençaient à vouloir franchir le seuil de mes yeux, mais j'entendis la serrure de la porte. J'essuyais vite fait mes larmes, coupai la musique, et attendis pour voir qui pouvait venir à cette heure là.
La porte s'ouvrit sur...

Inia venait de rentrer des cours. Première chose qu'elle fit en entrant dans sa chambre? Balancer son sac noir à bandoulière par terre et se jeter à plat ventre sur son lit. Nia enfouit sa tête dans l'oreiller et soupira.

Ce n'était pas qu'elle avait passer une mauvaise journée! Non, elle était même plutot bonne...En fait, Inia était fatiguée et avait, il fallait le dire, le "mal du pays" comme on dit. Sa mère lui manquait terriblement! Elle la revoyait encore lui embrasser le front et passer la nuit éveillée devant la porte. Elle pensait que Nia dormait, mais en fait, elle s'inquiétait juste pour sa mère. Inia se souvenait de tous ces soirs où elle l'entendait pleurer, mais où elle ne pouvait pas la consoler...Elle savait que c'était ELLE la cause des problèmes de sa mère. Si Nia n'était pas née avec ce don, ou pas née tout court, sa mère vivrait encore auprès de l'homme qu'elle aimait...Elle ne serait pas en train de fuir!

Ces tristes pensées firent monter les larmes aux yeux de Nia. Cette dernière se mordit la lèvre pour les empécher de couler. *Après tout, c'est mieux comme ça! Au moins, elle peut enfin revivre...je ne lui cause plus de problèmes!*

Soudain, quelquechose retint son attention. Une autre personne se sentait aussi mal qu'elle. C'était...ENLY! Inia se releva, essuya ses yeux d'un revers de manche et se précipité dans a chambre de son amie. Elle ouvrit la porte et retrouva Enly dans la même position qu'elle il n'y avait même pas deux secondes. Inia s'assit sur le lit de son amie et lui caressa tendrement les cheveux.

-Enly...Je sais que tu as besoin de parler, et je connais le même problème que toi! Je suis là...Laisse aller tes larmes, je t'écoute et je serai toujours là pour toi.

La porte s'ouvrit sur... Inia. Inia ? Mais que faisait-elle à une heure pareille dans ma chambre. Je ne comprenais pas. J'étais à la fois encore dans mon brouillard de déprime, ainsi que stupéfaite de la voir ici.
Elle s'assit à côté de moi, me regarda et me caressa tendrement les cheveux, puis me dit d'une voix calme :

-Enly...Je sais que tu as besoin de parler, et je
connais le même problème que toi! Je suis là...Laisse aller tes larmes,
je t'écoute et je serai toujours là pour toi.

Je me demandais comment elle pouvait savoir que j'allais pas bien. M'avait-elle entendu de sa chambre ? Je n'avais pourtant pas pleurer. Avait-elle entendu mes tristes pensées à l'égard de ma famille ? Tout s'embrouillait dans ma tête.

- M... Mais... bredouillai-je, comment as-tu su ?

Puis je repensai à ce qu'elle m'avait dit. Pleurer me ferait peut être du bien en fin de compte. Je tournai la tête vers elle, et je voyais que ses yeux bleus contenaient des larmes. Elle ne devait pas aller bien non plus.

- Tu as pleuré ? lui dis-je d'une petite voix calme.

Je me poussai pour qu'on rentre toutes deux sur mon lit, et lui ouvris ma couette pour qu'elle rentre dedans. On serait certainement mieux ainsi.

Inia regardai Enly, suivant le cours de ses tristes et sombres pensées. Elle s'était promis de ne plus violer la vie privée des gens, pourtant, aujourd'hui elle n'avait pas vraiment le choix. Elle ressentait la douleur d'Enly au plus profond de son être, faisant écho à la sienne.

- M... Mais..., bredouilla son amie, comment as-tu su ?

-Tu sais très bien comment je l'ai su...Ce n'est certainement pas par le saitn-Esprit! Tes pensées m'ont assaillis d'un coup, je ne fais que les lire...Et crois moi, tu as besoin de parler!

Inia frotta discrètement ses beaux yeux bleux. Il ne falait surtout pas qu'Enly remarque son malaise! Malheureusement...

- Tu as pleuré ?

-Non...Non je n'ai pas pleuré...Mais...Enfin...Revenons en à toi! Moi, c'est un cas à part! Ok?

Enly bougea unpeu, laissant ainsi de la place à Inia. Cette dernière se faufila directement à ses côtés et scruta les yeux de son amie, y décellant de la tristesse.

Inia me parlait, et essayait quelque peu de me secouer. Ça me faisait du bien qu'elle soit là, j'étais pas bien, et c'était la personne la plus proche que j'avais à l'Institut, et en plus de ça je l'adorais. Elle était vraiment géniale.
Lorsqu'elle me dit que j'avais besoin de parler, je fis une petite moue, et hochais la tête pour lui faire comprendre qu'en effet, j'allais mal, et il fallait que tout ce que j'avais sur le coeur sorte.
Je vis qu'elle se frottait les yeux, je lui demandai alors :

- Tu as pleuré ? fis-je avec une petite voix calme.

Je la regardais, attendant sa réponse. Elle prit la parole presque de suite.

-Non...Non je n'ai pas pleuré...Mais...Enfin...Revenons en à toi! Moi, c'est un cas à part! Ok?

Je me poussais pour qu'on soit bien toutes les deux. A moi ? Et pourquoi pas à elle ?

- Eh bien... comme tu as surement du le lire, je pensais à ma famille... ils me manquent, et je ne sais pas ce qu'ils sont devenus, dis-je d'une petite voix.

Je m'arrangeais dans mon lit, me calais bien. J'étais bien avec Inia, parce que je savais qu'elle pouvait me comprendre, et que je n'avais pas besoin de tout dire, puisqu'elle lisait dans mes pensées. Elle lit en moi comme dans un livre ouvert, et j'aime ça, c'est tellement plus facile. Je la regardai, pour voir si elle allait me répondre.

Je sentais un malaise chez Inia, comme si quelque chose n'allait pas. Je le regardais pour essayer de déceler ce qu'il pouvait y avoir, et ce qu'elle ressentait, mais rien ne me fit découvrir les raisons. C'était peut-être les mêmes raisons que moi, celles qui faisaient que j'étais dans cet état là ce soir.
Inia me prit dans ses bras. Je me sentais bien, réconfortée, et j'en avais tellement besoin.

-Je sais...Je comprends...Enly, si tu savais combien je te comprends. MAis tout ce que je peux te dire, c'est qu'ils te manqueront toujours. Ils t'aiment très fort. Et tu leur manques aussi...En tout cas, je te fais une promesse: je serai tooujours là pour toi, Enly..., me dit elle alors que je m'enfonçais dans ses longs cheveux blonds.

- J'aimerais tellement les revoir un jour, dis-je dans un sanglot. Pouvoir leur dire que je les aime, qu'ils me manquent chaque jour un peu plus, que j'ai besoin d'eux, qu'ils ne m'oublient pas... Mais ils ne sont pas là. Je ne sais plus comment faire. Je ne savais pas qu'en venant ici, la distance serait aussi difficile. Nous n'avons pas de contact avec nos proches en plus.

J'étais si mal, je voulais les revoir, les serrer dans mes bras, mais cela m'était impossible.

- Et toi Nia, tu sembles contrariée aussi. Qu'y a-t-il ?

- J'aimerais tellement les revoir un jour. Pouvoir leur dire que je les aime, qu'ils me manquent chaque jour un peu plus, que j'ai besoin d'eux, qu'ils ne m'oublient pas... Mais ils ne sont pas là. Je ne sais plus comment faire. Je ne savais pas qu'en venant ici, la distance serait aussi difficile. Nous n'avons pas de contact avec nos proches en plus.

Avec des sanglots dans la voie, Enly se laissa enfin aller et se mit à raconter à sa chère amie ce qui n'allait pas. Inia, elle, l'écoutait et la regardait avec compassion et tendresse. Elle la serrait contre elle, caressant ses doux cheveux bruns

- Et toi Nia, tu sembles contrariée aussi. Qu'y a-t-il ?

Alors, Enly avait remarqué? Bien sur, c'était évident...Mais c'était tellement difficile pour Inia de devoir parler de ce qui lui pesait sur le coeur.

-Enly...Je ne t'ai jamais racontée la raison de mon arrivée, la chose qui a tout fait basculer dans ma vie...Et surtout, la façon dont je suis arrivée jusqu'ici. Et bien, il est peut-être temps que je me livre à toi.-Inia soupira puis reprit en fermant les yeux- TU vois, il y a quelques années, mon père a découvert mes pouvoirs télépathiques. Ma mère savait depuis longtemps et m'avait toujours soutenue. Mais cette fois, elle ne put rien faire. Du jour au lendemain, mon père ne me considéra plus comme sa fille mais comme sa propriété. Il voulait faire de moi une mine d'or. Je devais l'aider dans ses contrats. Il envosageait même de faire ayer mes services pour certaines entreprises...Ma vie là-bas devenait peu à peu un enfer. Ma mère a décidé alors de faire quelquechose: elle s'est enfuie avec moi. Bien sur, on savait les risques! Mais, ça ne l'a pas retenue. PEndant deux ans, nous n'avons pas pu réster fixées à un endroit. On bougeait tout le temps. Et puis un jour, un ami à ma mère lui parla de l'institut. Ma mère décida de m'envoyer là-bas. Et me voilà.-Une larme coulait maintenant sur sa joue.- Ma mère me manque terriblement. C'était ma seule alliée. Et de ma faute, elle a du fuir l'homme qu'elle aimait...

Inia prit la parole doucement après ma question. Elle me raconta tout ce qu'elle avait sur le coeur, et la raison pour laquelle elle était ici. Je l'écoutai attentivement, et j'appréciais le fait qu'elle se confie à moi. Elle avait certainement confiance en moi si elle me racontait tout ça, et ça me faisait plaisir. Je pouvais maintenant dire que j'avais une vraie amie. Son histoire était triste, et elle avait vécu des choses vraiment pas marrantes pour une jeune fille. En plus elle croyait que c'était à cause d'elle... il faut qu'elle s'enlève cette idée de la tête. Elle pleurait en racontant son histoire et cela me fit mal au coeur.

- Nia, dis-je d'une petite voix, il ne faut pas que tu te sentes responsable de tout ça. Ton père a très mal agit en faisant de toi sa "chose", et d'ailleurs c'est horrible. Comment a-t-il pu te faire ça ? Ta mère a tout fait pour te sauver, et c'est ce qu'aurai fait toutes les mères. Elle a bien fait de fuir avec toi, que lui aurait-il fait s'il avait su qu'elle savait pour toi ? En tout cas maintenant tu es en sécurité ici, fis-je en la prenant dans ma bras et en lui faisant un sourire.

Je levai la tête et regardai la pendule accrochée au dessus de ma porte. Il était 18h, on allait bientôt être appelé pour aller manger. Je regardai Inia, elle était toujours en train de pleurer dans mes bras.

- Allez, Inia, lui dis-je d'une vois douce, calme toi. Tout va bien se passer ne t'inquiète pas, ajoutai-je en lui caressant les cheveux.

- Nia, il ne faut pas que tu te sentes responsable de tout ça. Ton père a très mal agit en faisant de toi sa "chose", et d'ailleurs c'est horrible. Comment a-t-il pu te faire ça ? Ta mère a tout fait pour te sauver, et c'est ce qu'aurai fait toutes les mères. Elle a bien fait de fuir avec toi, que lui aurait-il fait s'il avait su qu'elle savait pour toi ? En tout cas maintenant tu es en sécurité ici.

Inia releva très lentement la tête. Ses yeux étaient embués de larmes et pourtant, elle restait magnifique. C'esy peut-être pour ça que les gens l'aimait tant...Enly la serrait dans ses bras avec beaucoup de tendresse. Cela réchauffa le coeur gelé d'Inia.

- Allez, Inia, lui dit-elle d'une voix douce, calme toi. Tout va bien se passer ne t'inquiète pas.

-Merci Enly. J'en avais terriblement besoin. Je sais maintenant que je peux avoir en toi une confiance absolue. Merci d'être là pour moi. J'ai enfin trouvé une véritable amie.