Des retrouvailles imprévues [Elisabeth Weir]

Elisabeth avait quitté l'Institut plusieurs minutes auparavant, avec l'envie de s'éloigner de toute l'agitation qui y régnait depuis le matin. Les cours devaient reprendre le lendemain et on n'avait plus besoin d'elle avant quelques temps. Elle en avait donc profité et sur un coup de tête elle avait enfilé un short et un tee-shirt de sport et se dirigea vers le phare, saluant quelques élèves qui trainaient autour de l'Institut. Délaissant les Serres où elle se réfugiait d'habitude, trop bruyante et pleine du va et viens des élèves, elle attaqua la montée des marches menant au sommet du phare. En quelques minutes d'efforts intenses, elle se retrouva en haut, et avala une longue gorgée d'air. Elle était sportive, mais tout de même un peu essoufflée. Faisant le tour, elle chercha l'endroit qu'elle préférait, celui d'où on pouvait voir la mer et l'Institut...
C'est alors qu'elle vit un homme, à quelques pas d'elle.

- Oh, désolée, je pensais être toute seule, je...

Elisabeth se figea soudain. Elle n'avait jamais vu cet homme auparavant... Et comment était-il venu ici ? Elle n'avait pas quitté le phare des yeux et n'avait vu personne y rentrer...
Non, elle ne le connaissais pas, il ne faisait pas partie de l'Institut ou tout au moins, n'étais pas de l'équipe enseignante... Peut-être un quelqu'un qui travaillait au ravitaillement de l'île ?
Elle le regarda discrètement plus en détail et lui trouva un air familier en définitive ...
*Oui, c'est surement ça, il travaille pour le ravitaillement de l'île, et j'ai du le voir de loin une ou deux fois...*

L'homme sourit et tourna la tête vers elle

- Non, non il n'y a aucun problème, il y a bien la place pour, deux personnes, s'est grand ici.
Elisabeth lui sourit, et esquissa quelques pas vers l'extérieur du phare, se rapprochant de l'homme qui accoudé à la rambarde lui faisait de la place.
Le paysage était magnifique, comme souvent sur l'île... Elisabeth aimait particulièrement ce moment de la journée, et le sommet du phare était le meilleur endroit pour l'apprécier... Et se laissa dériver, nullement dérangée par la présence à ses cotés. Elle était bien plus loin, ou son esprit en tout cas...
- Je suis le nouveau professeur de sport.
Elle sortit de sa rêverie et se tournant vers lui, le regarda sourire

- Oh ! Nous vous attendions justement ! L'ancien professeur de sport nous as annoncé au début de la semaine qu'il avait trouvé un remplaçant et qu'il partait donc à la retraite !

Elisabeth sourit, en repensant à son ancien professeur...Il était resté longtemps en poste à l'Institut, et n'avais pu se résoudre à quitter sa place que lorsqu'il trouverait un digne remplaçant ... Et la semaine précédente, il avait annoncé qu'il allait enfin pouvoir prendre le repos qu'il méritait après de loyaux services !
Ainsi, elle était devant son remplaçant chaudement recommandé par son prédécesseur... Elisabeth était ravie, mais quelque chose clochait...
Il n'était donc pas un de ceux qui faisaient la jonction par bateau entre l'île et le monde civilisé et aveugle aux gens comme eux ....Mais qui était-il puisqu'elle avait cette impression de le connaitre...

- Et donc, comment se nomme celui qui sera certainement notre nouveau professeur de sport ? demanda-t-elle dans un sourire amusé C'est fou, mais j'ai l'impression de vous avoir déjà vu ...
Elle réfléchis un instant...Il devait avoir son âge, guère plus et si il avait fait ses études ici, elle l'avait surement croisé ...

Elle se tourne vers moi et souriante me dit qu'on m'attendait, je sourit amusé et jette un coup d'œil au paysage, elle me parait troubler, je la regarde alors en penchant légèrement la tête.
Et donc, comment se nomme celui qui sera certainement notre nouveau professeur de sport ?

Je lui sourit et tend ma main, pour serrer la sienne:

- Benjamin Barry, enchanté Madame...?

Je la regarde attentif attendant quelle me dise son nom, et se quelle fait dans l'école. Elle doit avoir mon âge, peut-être a telle été a l'école ici, en même temps que moi...

Elisabeth serra sa main lorsqu'il tendit la sienne, mais elle se figea lorsqu'elle entendit son nom...

- Benjamin Barry, enchanté Madame...?
Elle allait répondre machinalement, lorsqu'elle hésita... Benjamin Barry ? Non ... Pourtant, ce nom... C'était le sien
- Weir ... Elisabeth Weir... Je ...

Était-ce lui? cela aurait-il pu être vrai ? Combien d'année cela faisait ?
Pourtant, elle ne pouvait pas le nier, il avait gardé le même regard, la même lueur au fond des yeux, les mêmes expressions... 15 ans après ?

- Non...Est-ce possible ? ... Ben ? ... C'est toi ?
Comment cela se pouvait-il ? Elle en étais pourtant sure, le garçon qu'elle avait toujours appelé Ben, Benjamin...Était-il devant elle après toutes ces années ? Benjamin Barry....Pouvait-il y en avoir deux ? Surtout deux au courant de l'Institut et de l'île ? Non, c'était impossible...
Alors, c'était bien lui? ...

Il me reconnus, et ouvrit les bras souriant jusqu'aux oreilles
- Ma Lizzie! Qu'est ce que tu fait là?! Tu es devenu une DAME!
Il n'y en avait eu qu'un pour m'appeler comme ça ! Ce ne pouvait être que lui !
Comment ne l'avais-je pas reconnu? Le temps avait certes passé... Il avait changé lui aussi; ce n'était plus le jeune garçon que j'avais connu. Il avait grandi, tout autant que moi. Aujourd'hui nous n'étions plus des enfants...
Mais je ne m'attendais pas à cela !
*Vieux fourbe me dis-je en m'adressant à celui qui devait se dorer au soleil en riant en train de nous imaginer...Voilà donc pourquoi tu ne m'as pas dit son nom !*
- Bah ça alors! si je m'y attendais!
Je lui sourit, radieuse cela faisait si longtemps...
- Après toutes ces années... Je ne pensais même plus te voir un jour, et encore moins de cette façon ! Et toi aussi tu as bien changé !
Il avait été un bon ami, un très bon ami. Et le voir là, plus de quinze ans après...Ça me fit tout drôle !

Toutes ces années... Pour moi ça me semblait hier, mais je ne m'étonnais pas que nous ne nous soyons pas reconnus avant. C'est vrai que nous avions changés, et je ne m'attendais tellement pas à le voir débarquer à nouveau dans ma vie.

-Alors, raconte moi tout ! Comment vas-tu ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Comment en es-tu arrivé à venir ici ?

Elle se reprit et rit... Elle n'avait pas changé, toujours autant de question, ce besoin de savoir, elle n'arrêtait jamais !

Elle lui déboula pleins de questions,
il rit en la regardant surexcité:

- Je vais très bien, et toi?

Il s'appuie au mur et la regard pour la suite

- Tu te rappelle de l'ancien directeur? il m'a viré... C'est pour ça que j'ai du partir il y a de ça 15ans... J'ai voyagé, fait des choses et d'autres et puis un jour, j'ai reçu un coup de téléphone de notre ancien professeur de sport, me disant qu'il avait besoin d'un remplaçant et qu'il me voulait moi, au départ je n'étais pas trop emballé, puis il m'a raconté comment c'était, comment j'aimais cet endroit, il m'a parlé de toi aussi quand nous étions enfants, mais il ne m'a jamais dit que tu étais ici.

Il s'arrêta toujours souriant:

- Et toi? raconte moi tout! que fais-tu ici?

- Ça peut aller. dit-elle, tout en souriant
Oui... C'est vrai qu'en ce moment, elle était submergé de boulot et son don avait déjà montré quelques signes de faiblesses à cause de la fatigue qu'elle accumulait. Et puis, elle commençait à tomber dans une routine qui ne lui était pas familière et qui ne lui convenait pas du tout.
Mais son arrivée avait tout changé, et elle se sentait mieux qu'elle ne l'avait été depuis quelques temps...
Elle le regarda, avec l'émotion des gens qui se regardent 15 ans après... Ils avaient tellement changés.
Lui, il avait toujours les mêmes attitudes, le même sourire, mais ce n'était plus l'adolescent, bien qu'il en ait conservé la spontanéité et la gaité de lorsqu'ils étaient jeunes...
Elisabeth l'écouta, et son sourire disparut légèrement lorsqu'il évoqua son départ. Elle en avait été beaucoup affectée... Mais elle se reprit, ne voulant rien lui laisser paraitre, et rit lorsqu'il lui dit qu'on ne lui avait pas dit qu'elle travaillait à l'institut

- Rah, alors il a manigancé tout ça dans notre dos !
Elisabeth éclata de rire
- Mais je dois dire que j'en suis heureuse ... Je suis vraiment contente de te retrouver, après tout ce temps !
Elle lui sourit, doucement, presque tendrement, pensant à tout ce qu'ils avaient partagés ici durant toute leur enfance...
- Hé bien... Quand j'ai finis par quitter l'Institut, j'ai vadrouillé, j'ai beaucoup vadrouillé... J'aimais l'idée de ne dépendre de rien, d'aller où bon me semblerait, ne pas savoir dans quel avion je montais .. Mais j'ai finit par me lasser d'une vie où je ne construisait rien, et j'ai fini par avoir l'impression de n'avoir rien accompli. Alors je suis retournée à Paris, et j'ai enseigné les arts martiaux pendant quelques mois. C'est là que l'ancien directeur est venu me trouver, et m'a proposé son poste... Donc depuis 4 ans je suis ici et je m'occupe des cours d'Attaque tout en occupant les fonctions de directrice...

Elisabeth sourit, elle aussi avait bien changé ! Rien que le fait qu'elle ait accepté ce poste le montrait bien ... Avant, elle ne représentais pas l'autorité mais justement, avec Ben, était toujours là pour s'y opposer...
Même si pour lui, cela s'était mal finit...

-En effet, il a tout manigancé! Mais je crois que c'était surtout lui qui nous sauvait a chacune de nos bêtises, car moi, il m'avait vraiment dans le nez l'ancien dirlo...

Il lui sourit doucement, et écouta toute son histoire, une longue histoire qui lui amena a dire ce dernier mot "directrice".
Il la fixa étonné, elle directrice? Certes elle en avait les capacités, elle était douée mais directrice, eux qui se sont fait coller au moins une fois par semaines à leurs petites escapades en "endroit interdit", ou encore les balades nocturne...
Il se rappelait de tout, sans exceptions.

- Directrice? Bah dis moi, tu me collera pas hein? surtout si je t'amène avec
moi, car je t'avais promis des choses que je n'avais pu accomplir a cause de mon départ ... précipité.

Elle lui avait manqué... Il fallait bien l'avouer, il ne voulait pas partir, et la plus grande raison était elle, il ne voulait pas la laisser, car c'était "eux".

- Il t'aimait beaucoup, et il avait peur pour toi... Comme moi d'ailleurs à chaque fois que tu disparaissait... Quand tu es parti, je n'arrêtais pas de me demander pourquoi le directeur avait fait ça... Aujourd'hui, j'ai compris que c'était parce qu'il voulait peut-être te donner une leçon, ou se débarrasser d'un problème. Pour lui, l'Institut ne t'aiderait pas si tu ne respectais pas l'institut. ET maintenant que je suis à sa place, je me rends compte à quel point ce qu'il a fait n'était pas la meilleure solution.

Jamais elle ne ferait une pareille erreur... Ces jeunes avaient besoin d'un cadre, de limites. S'ils les franchissaient, c'est qu'ils n'étaient pas prêts à affronter le monde extérieur, et qu'au contraire, il fallait les aider...

-Et puis... après ton départ, ça a été différent dans la classe, tu nous a beaucoup manqué. Et c'était injuste, tu étais dans une époque où tu avais du mal à contrôler tes pouvoirs... Même si tu dépassais un peu trop souvent les limites, il faut bien l'admettre !

Elle lui raconta alors son histoire, et surprit bien son regard étonné quand elle s'arrêta sur le mot directrice...
En même temps, il y avait de quoi... Tous les deux, ils n'aimaient guère l'autorité, se retrouver à devoir la représenter, cela pouvait lui paraitre étrange...
*J'ai muri, tout simplement...*

- Non, ne t'en fais pas ... C'est ça l'avantage de représenter l'autorité...dit-elle lui faisant un clin d'oeil avant d'éclater de rire...
Rire... Depuis combien de temps ne s'était-elle pas sentie si bien ? Elle se sentait plus légère, sa présence l'allégeait de ses soucis, et elle se sentait sereine à ses cotés... Elle était si heureuse de le retrouver ! Ils avaient été si liés... Tous ses souvenirs d'enfance, tous ses souvenirs d'ici étaient liés à lui pour les meilleurs... Et les pires en avaient semblé pires à l'époque par son absence...

Il la regarda tendrement, touché par ce quelle disait, il lui sourit en penchant la tête et écouta la suite. Après sa phrase et ses rire il ne pu s'empêcher de rire a son tour, ça faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas rit ensemble... Cela lui faisait tellement de bien de la retrouver, SA petite Lizzie...

- Au fait... Je t'avais promis quelque chose il y a des années, une promesse que je n'ai pas pu exaucer.

Il s'avança vers elle en souriant

- Je t'avais dit que je t'amènerai dans un endroit merveilleux quand nous étions enfants... ça te tente toujours?

Il sourit comme autre-fois et lui tendit la main pour la faire venir a lui si elle le désirait

Elle aimait tellement son sourire, et l'avoir retrouvé lui faisait tellement plaisir... Tout avait l'air de redevenir comme avant, lorsqu'ils étaient jeunes insouciants, mais aussi tellement heureux...

- Au fait... Je t'avais promis quelque chose il y a des années, une promesse que je n'ai pas pu exaucer. Je t'avais dit que je t'amènerai dans un endroit merveilleux quand nous étions enfants... ça te tente toujours?

Elisabeth recula, mais ce fut a peine perceptible... Cela faisait quinze ans qu'elle n'avait fait ce genre d'exercice, et elle avait de nouveau peur. Elle ne se rappelait ni les sensations, ni ce qui allait se passer... Elle n'avait jamais eu peur de l'inconnu, mais soudain, elle se sentit mal à l'aise. Et puis, cela faisait longtemps qu'il n'était pas venu ici, il n'avait peut être pas pratiqué avec quelqu'un depuis quelques temps... Elisabeth passait dans sa tête toutes les excuses qu'elle pourrait trouver...

- Je...euh... Maintenant ?

D'ailleurs, si on la voyait... Elle qui était on ne peut plus stricte avec les téléporteurs pour qu'ils ne s'amusent pas avec les autres... Et puis, elle était tellement angoissée qu'elle pensait à out ce qui lui permettrait de ne pas le suivre...
Elle se rappelais comme elle avait peur pour lui à chaque fois qu'il se téléportais dans un endroit que lui seul connaissait... Mais elle se rappela aussi de l'envie qu'elle avait de pouvoir le suivre, et combien elle était déçue de ne jamais avoir pu le savoir... Elle hésitait entre les deux extrêmes, l'envie de lever le mystère, mais la peur qu'il ne leur arrive quelque chose...

Il la voit hésitante, il penche la tête et sourit, elle ne devait pas avoir peur, maintenant il maitrisait son don comme ses propre mains, elle pouvait lui faire entièrement confiance, certes cela faisait des années qu'il ne c'était pas téléporté avec elle mais il avait confiance, et jamais il ne risquerai de lui faire du mal, non jamais, il tien trop a elle, c'est sa petite Lizzie après tout.
Il avance d'un pas vers elle et lui tend la main:

- Tu as confiance en moi?

Il sourit doucement, comme un enfant qui espère qu'on aimera son cadeau de fête des mère ... Il la regarde droit dans les yeux, ne la lâchant pas.
Il lui tend toujours sa main, espérant quelle lui prenne...

Il se rapprocha en souriant, se voulant rassurant, sa main toujours tendue...
- Tu as confiance en moi?
Elle craque... Comment résister à ce sourire, le même qu'alors... Il lui rappelait tant de souvenirs, tant de souvenirs où cette phrase revenait...


Elle pouvait encore entendre sa voix résonner dans sa tête, et son sourire éclatant, son rire...
Et elle qui toujours saisissait sa main, aveuglément, avec la confiance de ces enfants qui ont grandis ensembles, elle tendit le bras, et se rapprochant d'un pas, pris sa main, comme avant. Ce contact lui fit remonter des souvenirs, encore des souvenirs... Des courses dans la forets, des bains de mer en pleine nuit, juste parce que c'était interdit, tous ces moments qu'ils avaient partagés...

- Fais attention, et vas-y doucement murmura-t-elle pas vraiment rassurée...
Elle reste, sa main dans la sienne, ne sachant que faire... Mais confiante... Elle savait qu'il prendrait soin d'elle comme il l'avait toujours fait... Jusqu'à ce qu'il parte, et qu'elle dut apprendre à se débrouiller seule, sans son soutien à ses cotés, sans son meilleur ami, sans son Ben...
Et les voilà de nouveaux au point de départ. Prêts à rattraper le temps perdu, car mine de rien, elle qui semblait si forte, il avait été sa famille, et à son départ, elle s'était sentie abandonnée, et vide...

"Fait attention, vas-y doucement".
Il la regarde s'avancer et prendre sa main, il sourit et l'attire a lui, la rapprochant, il la regarde dans les yeux et passe un bras autour d'elle, des tas et des tas de souvenir lui viennent en mémoires, et des souvenirs merveilleux, comme leur courses, leur paris, tout...
Et a chaque fois ils se faisaient attraper, mais c'était tout de même assez drôle.
Il voulait l'amener sur les hauteurs, où las vu était magnifique, la mer en premier plan, et les vagues déferlantes....
Il se concentra, et en deux secondes les voila sur un sol en terre et cailloux, et les bruits des vagues rugit déjà...
Il la relâche doucement mais garde sa main dans la sienne protecteur.

-"Alors, tu as vu ça? Je te l'avais dit a l'époque que c'était magnifique... Regarde Lizzie..."

Il lui montre l'horizon...

Avec délicatesse, il la rapprocha de lui, et passa un bras autour d'elle, lentement, et sans la quitter des yeux... Les souvenirs lui revinrent une fois encore en mémoire, lorsque contre son torse, entourée de ses bras, elle ferma les yeux...
Et la secousse arriva, signe qu'ils s'étaient téléportés.
Elle se sentit nauséeuse dès que sa vue revint, troublée un instant... Sa tête se mit à tourner, et elle s'agrippa au bras de Ben et y resta jusqu'à ce que tout se stabilise autour d'elle...
Elle entendit bien sa voix et le bruit des déferlantes brisées sur les rochers, elle sentit l'odeur du sel, le vent marin jouer dans ses cheveux... Et elle ouvrit les yeux.
Le paysage était magnifique, il avait raison
- Oui ... C'est splendide...
Malgré le fait qu'elle ne se sente pas bien, elle ne pouvait qu'admirer le paysage fantastique sous ses yeux... Un des plus beau endroit de l'île sans aucun doute. Un paysage sauvage, et où l'on se sentait les seuls êtres à y avoir mis les pieds ...

Il la sent agripper son bras, il la regarde et sourit, sa faisait longtemps qu'elle ne c'était pas téléporté, et elle devais avoir du mal a si remettre, il caresse sa main et regarde son visage en riant doucement:

- Tu vas t'y habituer, tu verras.

Elle regarda le paysage, le tenant toujours, il regarde avec elle en souriant, et la relâche et s'avance vers le bord, puis regarde la mer, le vide...
Une idée lui vient il sourit et se tourne et la fixe...

- Adieu Lizzie...

Et il se laisse tomber en arrière dans le vide...
Mais se téléporte rapidement et va derrière elle sans bruit.

Elisabeth sentit sa main sur la sienne, et quand elle leva les yeux, elle lui rendit son sourire.
Doucement, il la lâcha, elle se sentit mieux, et elle le vit s'approcher du bord
-Fais attention, ça glisse surement lui dit-elle machinalement alors qu'il s'était rapproché de plus en plus et regardais la mer, plusieurs mètres en contrebas...
Elle regardais autour d'elle le paysage splendide tout en gardant un œil sur lui lorsqu'il se tourna vers elle. Elle le regarda en souriant
- Adieu Lizzie...
Elisabeth resta sans voix un instant, le rire au bord des lèvres, jusqu'à ce qu'il se laisse tomber... Elle se précipita vers le bord, espérant le stopper avant qu'il n'arrive en bas de la falaise, sur les rochers...
A quoi ça rimait ? Pourquoi avait-il fait ça ! Pourtant... Tout se mélangeait dans sa tête en une seule fraction de seconde...
Jusqu'à ce qu'elle arrive au bord, et ne le voie pas... L'angoisse lui serra le cœur, jusqu'à ce qu'elle se dise qu'il n'y avait aucune explication et que donc ...
En fait, elle avait juste oublié que c'était lui, c'était Ben... Et s'il n'avait pas changé...
Elle se retourna, et le vit. Là, debout, à la regarder... Elle se releva, et lui fonçant dessus, le martela de petits coups de poings affectueux plus que cherchant à lui faire mal...
-Idiot ! Tu m'as flanqué une de ces frousse ! Ne recommence JAMAIS !
Elle ne put s'empêcher de rire malgré tout, malgré la frayeur qu'elle avait eu... Elle avait oublié qui il était...
- T'as pas changé, toujours aussi gamin !
Non, c'était bien là le Ben qu'elle avait toujours connu... Toujours prêt à la faire rire comme à lui jouer des tours !
Elle rit en le regardant, posant son front contre son épaule, comme lorsqu'ils n'étaient que des enfants, comme avant

Il l'entend, et la voit se précipiter vers le bord, elle a l'air paniqué, il sourit, touché par sa réaction, c'est vrai quoi... Si vous sauté, faisant croire que vous allez vous tuez et que la personne se précipite paniqué, limite en train de pleurer, sa ne peut que flatter... Elle se tourne alors, comme si elle avait deviné, et va vers lui, et le frappe au torse "Idiot ! Tu m'as flanqué une de ces frousse ! Ne recommence JAMAIS !"
Il rit et l'attrape dans ses bras "T'as pas changé, toujours aussi gamin !"
Elle pose sa tête sur son épaule, il ne bouge pas, toujours en souriant, et met ses bras autour d'elle et ferme les yeux... Elle lui avait tellement manqué, ça faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas prit dans ses bras ...
Il penche sa tête contre la sienne et la regarde:

- " Ne t'inquiète pas, je n'ai rien ..."

Il sourit et caresse son dos.
L'eau s'éclatait en bas, contre falaise, et le courant augmentait comme les battement de son cœur a la présence de son amie d'enfance, qui était la, a se serrer dans ses bras....

Elisabeth rit en chœur avec lui, alors qu'il la serrait dans ses bras... Combien de temps s'était écoulée depuis la dernière fois qu'il l'avait ainsi serré ? Elle ne pouvait le dire exactement, mais beaucoup trop longtemps... Elle qui avait toujours manqué d'une présence protectrice et attentive à ses cotés depuis son enfance, elle avait mal vécu son départ et avait compensé en s'écartant un peu des autres, et en se forgeant une carapace. Puis, à sa sortie de l'Institut, elle avait voyagé sans arrêt, ne retrouvant jamais cette impression de se sentir chez elle... C'était pour ça qu'elle était revenue à l'Institut quand on lui avait proposé, mais même à ce moment, si elle s'était sentie de retour, elle n'avait pas retrouvé cette sensation de chez soi qu'elle se souvenait avoir vécu quand il était là...
Et là, à ce moment précis, entre les bras de son meilleur ami...


- Encore heureux que tu n'aie rien murmura-t-elle doucement...
Elle s'écarta doucement alors et le regarda, souriant doucement, détaillant chaque parcelle de son visage...Tellement de choses avaient changé en grandissant, mais ses yeux, son sourire, étaient restés les mêmes, et sur ce visage, c'est celui de Ben à 15 ans qu'elle put voir...
Elle baissa les yeux, il avait du trouver étrange qu'elle le scrute ainsi...

Elle s'écarte doucement et fixe son visage, il lui sourit et fronce les sourcils croyant quelle voulait lui dire quelque chose mais elle ne dit rien, et le regarde, le détail, il penche la tête amusé, et sourit tendrement, ...
Elle baisse les yeux, il monte sa main et caresse sa joue, puis la relâche doucement, et se mord la lèvre.

Il regarde la mer, le ciel, et sourit, c'était très beau, et rien avais changé par rapport a il y a 15ans... C'était tellement beau... Et ils étaient ensemble, pour la première fois depuis longtemps, il rebaisse les yeux vers elle, elle avait tellement grandit, et pourtant, sa restait sa Lizzie, la sienne, la petite fille avec qui il jouait des journée entière, et passait des nuit a se cacher avec elle pour ne pas se faire prendre...

Il regarde ses yeux et revoit leurs jeux, leurs sourires, leurs rirent d'enfants, et leurs escapades, leurs aventures, et les mercredis en retenus...
Et dit repenser le fait bien rire, car on ne pouvait pas dire qu'ils travaillaient pendants leur retenus, enfin si vous appelez faire la misère au professeur "travailler" dans se cas, ils travaillaient !

-" Tu t'es pas coupé les cheveux?" Lâche t-il, amusé, et sérieux.

Elle sourit doucement quand à son tour il la fixa, et rit à sa question
- Si ... Je sais pas vraiment pourquoi !
Elle éclata de rire en passant sa main dans ses cheveux, d'un geste rapide,qui semblait les remettre en place en leur donnant un peu de forme, c'est vrai que plus jeune, ses cheveux étaient bien plus longs... Et puis, lorsqu'elle était partie de l'Institut, elle avait coupé ses cheveux, sans vraiment savoir pourquoi ! *Un besoin de changement, surement...* Et depuis, elle se les coupait de temps en temps...
- Pourquoi, tu n'aime pas ? C'est différent d'avant, c'est sur ! Mais, pour le reste je dois dire que je n'ai pas vraiment changé... Sauf que j'ai grandi et je me suis assagie !
Eh oui, fini la Lizzie turbulent, insouciante, et si souvent collée... Elle qui se faisait trainer dans les histoires les plus folles avait doucement laissé la place à une Elisabeth rangée, sérieuse et qui si elle cultivait toujours sa fraicheur et sa joie de vivre avait du passer à autre chose, avait muri...
- Et toi, qu'est-ce que tu as changé depuis le temps ? Je crois que tes cheveux ont encore poussés, non ? Et toujours pas marié ?
Elle jeta un regard à son annulaire gauche au hasard, mais ne fut guère étonnée de ne rien voir... Certes, il avait eu beaucoup de filles lui tournant autour, mais s'était toujours montré réticent à l'idée de se fixer.Mais Lizzie ne savait que si peu de choses sur lui... Si elle connaissait tout de son passé à l'Institut, comment les choses avaient ensuite réellement évoluées pour lui, elle n'en savait rien. Après son départ, il aurait pu s'assagir, ou peut-être continuer sur la même voie, elle n'en savait rien...
Et elle s'en fichait, à ses yeux, il n'avait pas évolué dans le mauvais sens à ce qu'elle pouvait voir... Et ça lui faisait tellement de bien de le voir ici avec elle, tous les deux comme au bon vieux temps...

Elle passa sa main dans ses cheveux, les recoiffant telle ... Une femme, c'est idiot vous allez me dire, car c'est une femme, mais c'était sa Lizzie, et non Élisabeth Weir, directrice de l'institut. Et elle avait changé, pas en mal rassurez vous! Elle était toujours la même, mais en quelque sorte différente, enfin bref, c'est si difficile a expliquer... En tout cas les cheveux plus court lui allait bien, avans elle les avaient long, mais très long, on aurait dit un petit ange qui sort d'un compte de fée, et maintenant, elle les a court et on dirait un petit elfe... C'était son petit elfe, il sourit seul dans ses pensée, en la contemplant. Les quelque méches de devans étaient plus courtes que les autres, et sa mettant en valeur son visage, et son regard qui la toujours fait craquer étant enfant, quand elle le regardait dans les yeux pour lui demander une chose et qu'il disait qu'il ne voulait pas, et elle y arrivait toujours, il a toujours fait se quelle voulait, car c'était elle, sa petite chose, son petit ange, son petit elfe, sa Lizzie.

Il prit concience de sa question et pencha la tête en souriant et lui dégagea une méche du visage en souriant:

- "Si, s'est très joli, sa te vas bien, on dirait un petit elfe. Dit-il toujours souriant.

Il rit a ses questions et passa la main dans ses cheveux:

- Disons que j'ai prit concience de certaine chose et que dans un sens j'ai mûrit, et oui je me suis laisser un peu pousser les cheveux. Rit-il a nouveau en la regardant, il prit un air féminin et ne pu s'empécher de rajouter avec ironie. Sa te plaie? Tu trouve sa comment? Il fodrait que je face racoursir les pointes, sa manque un peu de volume ...

Il ria et redevien sérieux a sa dernière question:

- Non pas marié, et pour être franc, je n'ai pas eu "vraiment" de relation sérieuse... Et va expliquer a une femme pourquoi tu passe du salon a la cuisine en 1seconde...

Il remarqua son regard sur son annulaire, et lui retourna la question:

- Et toi? Un homme dans ta vie?"