Amarillys Jessyn (Fini!!!)

Histoire :

Amy est née un 21 juin, en Floride. Elle avait un frère, Paul, qui avait treize ans à sa naissance. Elle n'a jamais su quel était le métier de ses parents. Ils évitaient le sujet. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'ils étaient très riches et souvent absents pour leur travail. Souvent pour plusieurs mois. A ces moments-là, ils allaient vivre chez les voisins. Leurs parents les aimaient, mais ils étaient très occupés. Puis, lorsque son frère fut majeur et avec un travail, ils restèrent seuls pendant que leurs parents étaient absents. Un jour, son frère annonça qu'il était fiancé et partait vivre avec la fille. il ajouta que, bien entendu, au prochain départ des parents, Amy serait la bienvenue chez lui. Elle avait alors six ans. Quelques mois plus tard, une soeur lui naquit. Julia. Un adorable petit ange qui lui tombait du ciel. Elles s'adoraient. Le premier mot de Julia ne fut pas "maman" ou "papa", car elle voyait peu ses parents. Ce fut " Amamis". Ca voulait dire "Amarillys", bien sûr. Lorsqu'elle grandit, Amarillys se fit un plaisir de lui apprendre à monter à cheval. Saut d'obstacles, voltige, promenades...tout y passa. Julia était aussi passionnée que sa grande soeur. Brusquement, tout bascule. Julia vient d'avoir neuf ans...

Test RP : 1.

...Amy a donc quinze ans. Elle est dehors, dans la cour de chez elle, car, pour une fois, la mère au moins est là. avec Julia, qui monte sa Calypso. Elle-même est sur Silver. Elle enseigne à sa soeur le pas espagnol. Elle rient aux éclats, s'amusent comme des folles. Si innocentes. Inconscientes du drame qui va se dérouler sous leurs yeux. Yolande les appelle pour le repas. Yolande, c'est la cuisinière. Il y a aussi une autre employée. Martha, la femme de ménage. De congé ce jour-là. Dès que la casserole est posée sur la table, Yolande se sauve. Elles sont seules avec leur mère. Qui leur annonce que leur père a eu un accident. Il est mort. Elle ne précise pas quel type d'accident. Ses filles n'osent lui poser la question. Leur gaité est en cendres. Alors que le cauchemard ne fait que commençer. Le repas se termine. L'atmosphère est morose. Elles débarrassent, puis se rasseyent à table, plongées dans leurs pensées. Mme Jessyn finit par envoyer Julia au lit, car elle est petite et qu'il est tard. Amy monte la couvrir, lui chante une berceuse, puis redescend. Elle se rassied. Le fermoir de sa boucle d'oreille se défait ; elle était mal fermée. Elle se faufile sous la table pour la rammasser. A partir de là, tout lui semble se dérouler en accéléré. Un bruit sourd résonne. Comme si on enfonçait la porte. Sa mère lui ordonne de rester sous la table et de ne bouger sous aucun prétexte. Des silhouettes masquées, vêtues de noir, entrent. Ils s'expriment dans une langue qu'Amy ne connait pas. Une langue aux sonorités étranges, sèches et gutturales. Elle ne sait pas qui ils sont, ce qu'ils disent, ce qu'ils veulent, ni pour quoi ils sont là. En revanche, elle sait qu'elle aurait tort de ne pas suivre le conseil de sa mère. Elle est terrifiée. L'un semble donner un ordre à un autre. Il saisit la mai^tresse de maison, la colle à un mur et le premier lui parle ; on dirait qu'il l'interroge. Elle répond dans cette même langue. La réponse ne semble pas convenir au troisième. L'ordre claque, sec, et les deux autres personnes rouent de coups la pauvre femme, qui finit par, en larmes, donner une autre réponse. Qu'ils semblent mieux apprécier. Alors, ils sortent un couteau et le lui plantent dans le coeur. Amy, qui jusqu'alors était prostrée, secouée de sanglots silencieux, laisse échapper un petit cri. Malheureusement pas assez discret pour être passé inaperçu. L'une des trois personnes se dirige vers la table. Se baisse et grimace en apercevant Amy. Tend la main pour saisir le poignet d'Amy. Main qui...se referme sur le vide. Pourtant, il la voit, il ne rêve pas. Il appelle ses confrères. Ils se heurtent au même problème, l'un après l'autre. Ils ne comprennent pas. Amy non plus. Ebahie, elle tend une main tremblante vers la tavle au-dessus d'elle...et la traverse sans effort. Pourtant, il n'y a pas de trou. Alors, elle se lève. Elle traverse le mur de la cuisine, court dans l'escalier, puis fonce dans le mur de la chambre de Julia. Elle tend une main pour réveiller l'enfant endormie. Il faut fuir. Mais sa main traverse la frêle épaule. Amy s'efforce de ne pas paniquer. Elle ferme les yeux, inspire calmement, puis les rouvre et réessaye. Cette fois, ça marche. Elle éveille enfin sa soeur, la prend par la main et elles s'en vont par la porte de derrière. Elles se précipitent à l'écurie. Plus rapide que les vélos. Amy harnache Calypso, sur le dos de laquelle grimpe Julia. Des vois retentissent au-dehors.
-M****, c'est pas vrai!, jure l'aînée, ils sont là! Tant pis! Je monte à cru.
Elle s'appuie sur la clotûre pour enfourcher Silver. Elle a une assiette à peu près correcte, car ce n'est pas la première fois qu'elle monte à cru. Les choses risquent de se corser pour le départ au galop.
-Julia! Ecoute. On va chez Paul. Il saura quoi faire. Fonce, et quoi qu'il arrive, ne t'arrête pas avant d'avoir passer le torrent. Si on n'est séparées, ne m'attends pas. On se retrouvera là-bas.
Amy ouvre la porte ; que l'un des trois dingues se prend dans la tête et lança :
-Julia...fais attention à toi. Je t'aime.
Puis, profitant de la surprise des mystérieux assaillants, elles s'enfuient au galop et disparaissent dans la nuit noire. Le temps que les étrangers réalisent, elles sont déjà hors de vue. Elles s'enfoncent dans la forêt. Elles galopent sans s'arrêter, sautent gracieusement au-dessus des troncs morts. Soudain, un bruit semblable à une chute d'eau se fait entendre. Le torrent!
-Julia! On ne peut pas sauter par-dessus, il est trop large. Il faut qu'on passe à gué. Suis-moi. Une fois qu'on aura traversé, on pourra faire une pause ; en voiture ou à pied, il faut faire un long détour.
Elles longent le cours d'eau une dizaine de mètres puis traversent. Même ici, l'eau est profonde. Amy a les pieds mouillés. Quand à Julia, elle a de l'eau jusqu'à la taille. C'est long, difficile, l'eau est froide, mais elles finissent par arriver de l'autre coté. Elles s'arrêtent dans la clairière et Ambre sort son portable. Elle appelle Paul. Il connaît l'endroit.Ils y pique-niquaient ensembles autrefois. Il va voir l'un de ses amis qui est Jockey et lui emprunte la remorque couverte pour les chevaux. Il part récupérer ses soeurs. En l'attendant, elles s'asseyent dans l'herbe. Julia grelotte, alors Ambre lui passe son gilet. Elle-même souffre du froid, mais ce n'est pas le moment de se plaindre. Enfin, Paul arrive. Il fait monter les chevaux à l'arrière puis aide ses soeurs épuisées à monter dans la voiture. Il entoure Ambre transie de froid de sa propre veste. Il n'a pa froid, lui, il n'est pas mouillé. Ils rentrent chez lui, mettent les chevaux chez l'ami _ qui est aussi le voisin et qui ne demande rien de mieux que d'aider son copain _ . Ambre et Julia mangent, prennent une douche brûlante pour se réchauffer puis vont se coucher. Le lendemain, Paul emmène Ambre dans son bureau et lui demande de raconter. Elle ne lui cache rien. Il appelle la police et leur raconte.
Quelques heures plus tard, un homme arriva. Paul alla ouvrir.
-Votre soeur est-elle là?
-Vous voulez voir ma soeur? Laquelle? Ambre ou Julia?
-Celle qui est intangible _ qu'on ne peut pas toucher quand elle le veut.
Paul appela :
-Ambre!
-Qu'est-ce qui a, Paul?
-Quelqu'un te demande!
-J'arrive!
Ambre descendit l'escalier et vint vers l'entrée :
-Oui.
-Etes vous la jeune fille intangible?
-In-quoi?
-Hier soir, ces gens chez vous...l'un d'eux a voulu vous attrapper et il est passé à travers vous, c'est exact?
Ambre ne répondit pas. Elle semblait surprise.
-Cela s'appelle de l'intangibilité. Vous allez venir avec moi. Il y a une école pour les gens dans votre genre. Suivez-moi!
La jeune fille secoua la tête, des larmes muettes ruisselant sur ses joues :
-Paul...Comment as-tu pu? Comment as-tu pu?
Soudain le murmure se changea en un cri :
-Traître! J'en reviens pas!
-Dépêchez-vous de faire vos bagages. Ce n'était pas une suggestion. Vous devez m'accompagner! J'ai cru comprendre que vous possédiez une jument. L'école possède une écurie. Cet animal pourra vous y suivre. Et ne vous inquiétez pas. Il ne s'agit pas d'une espèce de prison où on enferme les gens dotés de pouvoirs ; ce serait absurde. C'est une école où vous apprendrez à mieux maîtriser votre don pour pouvoir ensuite réintégrer la société. Et vous pourrez écrire et téléphoner à votre famille.
Cela sembla quelque peu rassurer la jeune fille. Elle monta faire ses valises _ ses affaires avaient été récupérées chez elle par Paul _ ; dit au revoir à Paul ; puis monta réveiller sa Julia. Elles passèrent un quart d'heure dans la chambre durant lesquels Ambre expliqua à sa soeur qu'elle devait s'en aller, l'assura qu'elles garderaient le contact et se reverraient, et qu'elle l'aimait de tout son coeur, elle, sa soeur, son petit ange , puis elles descendirent. Julia voulait la regarder partir.